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The Life note, ou les futilités bien pensées

The Life note, ou les futilités bien pensées
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The Life note, ou les futilités bien pensées
13 septembre 2009

What?

lol_wut_by_stfuah

Ce soir, un paramètre des blogs canablog m'a fait sourire.
Evènement presque inattendu, vu le week-end haut en stress que je viens de passer. M'enfin, tout est possible comme dirait l'autre.

Je parcours parfois les statistiques du blog, histoire de me faire une idée sur les motivations qui poussent les gens à venir me consulter. Un simple clic sur un lien, pour les uns. Une recherche dans l'annuaire canalblog pour d'autres. Et enfin une recherche Google pour le reste.

Si les deux premières motivations restent relativement banales, la dernière, elle, est prometteuse.

En effet, j'ai pu constater que 3 personnes avaient réussi à atterrir sur mon blog en tapant les occurrences suivantes:

-Hôtesse de l'air
-Fille obsédée
-Fille 15 ans striptease
-Strip fille de 15 ans

Oui, je sais toujours compter, j'estime simplement la probabilité que les occurrences 3 et 4 proviennent de la même personne aux alentours de 99% (une intuition, comme ça..)

Je pourrais me sentir offensée, mais franchement, y'a de quoi sourire non?

En réflechissant bien, on se rend compte qu'il y a des personnes qui arrivent, en tapant ces mots sur Google, à ne pas trouver leur bonheur dès la première page. Dingue. Quand je vois que des fois il me suffit de taper un mot tout à fait banal pour tomber sur des images pornos dans google images, je trouve ça super ironique.

On se rend aussi compte, et là c'est peut-être moins drôle (quoique..), qu'il est possible de trouver une quelconque référence à une fille de 15 ans dans un extrait de mon blog.. une fille de 15 ans qui ferait, donc, un strip-tease.

Diantre, un petit farfadet serait-il venu pendant mon absence poster des vidéos érotiques sur mon blog?

Et puis je me faisais cette réflexion, aussi: Une personne cherchant une fille de 15 ans faisant un strip-tease, ou une hôtesse de l'air faisant son boulot, a réussi à trouver, dans l'extrait qu'il a pu lire sur Google, un rapport entre sa recherche et mon blog qui le pousse à cliquer sur le lien. Waow.

J'ai presque envie de lancer un concours: à celui qui arrivera à trouver mon blog sur le net en tapant l'occurrence la plus insolite. (Quoique maintenant que j'ai inscrit les mots obsédée et strip-tease dans un de mes textes, je suis un peu foutue..)
J'ai presque hâte qu'on me retrouve sur Google par des recherches encore plus folles.

Enfin, une chose me réconforte tout de même. Dans tout cela, il y a une personne qui a atterri sur mon blog en tapant une recherche philosophique.

Même si 1 personne sur dix fait une recherche de ce genre pour tomber sur mon blog, et que les 9 autres cherchent du sexe, tant que je réussirai encore à attirer au moins une personne ici avec de la philo, je serai heureuse.

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8 septembre 2009

L'art de bien converser (ou pas)

blabla


Je n'ai jamais été une grande adepte des discussions qu'on nomme "engageantes". Vous savez, les discussions qui commencent par "il fait beau aujourd'hui, hein?" ou "qu'est-ce qu'il fait mauvais!". C'est typiquement le genre de choses que je trouve inutile de préciser, et contrairement au nom qu'on leur donne, je trouve que c'est le meilleur moyen de stopper une conversation, en fait.

Enfin, ça doit surtout venir de moi.

Je déteste faire la discussion. En général, je n'ouvre la bouche pour parler que si c'est vraiment nécessaire (et les blagues et jeux de mots pourris que je peux faire SONT nécessaires) et pas pour rappeler aux parisiens, au cas où ils se seraient téléporté d'un endroit à un autre sans voir la couleur du ciel, qu'il fait si moche.

Mais bon, en fille bien élevée que je suis, je réponds et je souris. Ceci dit, ça ne va jamais bien loin. Dites-moi qu'il fait chaud, vous aurez droit tout au plus à un "effectivement" ou un air étonné parfaitement maîtrisé depuis la 100ème fois qu'il a été réalisé dans la journée.
Je ne sais pas pourquoi, mais ces micro discussions sont les moments les plus longs pour moi.
Je crois ceci dit que mes plus grands moments de solitude se situent lorsque les gens me racontent leur vie.

Je me souviens d'une cliente, lorsque j'habitais encore à Lyon et que je bossais pour ces enfoirés qui n'ont jugé utile de me prévenir qu'ils ne me renouvelleraient pas que 10 minutes avant la fin de mon contrat un supermarché, qui a eu le temps, en 3 minutes d'encaissement, de m'annoncer qu'elle avait un cancer, que son mari l'avait quitté à cause de ça et qu'elle était dépressive. Je n'ai pas su lui répondre autre chose qu'une moue boudeuse qui était censée vouloir dire que je compatissais (et qui en fait traduisait mon malaise à ce moment: que lui dire? Que son mari est un connard? Que la vie est une salope? ). Je me suis contentée de l'encaisser avec le plus beau sourire que j'avais et de lui souhaiter.. une bonne journée.

Alors, ce midi, quand je suis allée voir la secrétaire à plus de 15h alors que je devais être sortie depuis 14h30, et qu'elle a jugé super important de deviner mon signe astrologique et de me parler de sa fille qui est scorpion, j'ai cru que j'allais exploser. Je crois que s'il y avait eu des caméras dans le bureau, les vigiles auraient bien ri. Elle qui ne sait même pas où se situe le département du Nord (*prend la voix de Julien Lepers* Indice, pour vous qui êtes chez vous: comme son nom l'indique) (et quand je dis qu'elle ne sait pas, c'est qu'elle aurait pu le mettre à la place des Alpes maritimes, vous voyez?) a trouvé également utile de me demander des précisions sur ma ville de naissance.
J'ai presque eu envie de lui rappeler que je n'étais pas là pour faire la discussion et que l'histoire de ma ville de naissance n'avait pas à figurer, logiquement, sur mon contrat de travail. Mais comme d'habitude, j'ai souris. J'ai souris et j'ai levé les yeux au ciel sitôt qu'elle regardait ailleurs. J'ai souris de ce sourire forcé qui tombe instantanément dès lors que l'interlocuteur détourne son regard.

Pour moi, ces discussions sont presque un supplice.
C'est d'ailleurs aussi pour cela que je n'aime pas trop aller chez le coiffeur. Pourquoi se sentent-ils toujours obligés de vous poser des questions super chiantes sur votre vie? Je peux comprendre que ça fasse du bien à certaines personnes de parler à leur coiffeur attitré, mais perso, quand j'y vais, j'ai juste envie de ressortir jolie et de me détendre. Et pour moi, parler de mes études, de ma vie, de la nouvelle coupe du chihuaha de Mme Fortin ou du fait que je sois célibataire ou non, ce n'est pas de la détente. Je suis désolée de le dire, mais ça m'emmerde.

Enfin, là tout à coup, je viens de me faire une réflexion..
Ce blog n'est-il pas précisément un condensé de plein de discussions inutiles et inintéressantes?

Oui, mais moi, je ne vous oblige pas à le lire, en tous les cas.

31 août 2009

Une journée comme une autre..

lettre_motivation

Deux jours de vaisselle dans l'évier, 3 sacs poubelle à descendre.
Non, je n'ai pas fait la fête ce week-end. Non, je suis juste restée enfermée chez moi comme une grosse flemmarde que je suis, à me nourrir tantôt d'un McDo (ça faisait longtemps..), tantôt de jambon de parme, tomate, maïs et de melon vert bien mûr et frais, tantôt de pastèque bien juteuse, tantôt de pizza cannibale et glace Ben & Jerry's cookie dough.

Je dirais que si on fait la moyenne de tous mes repas, j'ai plutôt mangé équilibré (qui disait qu'il fallait voir le côté positif des choses déjà? Ben voilà, c'est fait!)

Moi qui voulais me ballader dehors aujourd'hui, je crois que c'est plutôt râté. Il fait beau, chaud mais pas trop, avec un petit vent bien agréable qui vient vous caresser le visage et vous faire ressembler à B.B sur sa Harley Davidson "je n'ai plus peur de mourir, les cheveux dans le vent!".
Oui mais voilà, sitôt que je mets un pied dans la cuisine, 4 assiettes, 2 plats, 8 verres, un couvercle, une poele et une bonne trentaine de couverts me rappellent à l'ordre.
Non, je ne me suis pas amusée à les compter, je sais juste ce que j'ai dans mes armoires (en l'occurence, plus rien de propre :D )

Et vous savez quoi? Au lieu de me bouger les fesses, je reste tranquillement dans mon canapé, un verre de diabolo fraise rempli de glaçons et surmonté d'une paille à mes côtés, la tv allumée sur un de ces films catastrophe (tant par leur style que par le talent de leurs acteurs et la crédibilité de leur scénario), les doigts de pied en éventail, limite.
Si c'est pas abusé franchement?

Si?

Bof, pas tant que ça. Après tout on est encore en août (oui je sais, demain c'est septembre, mais voilà, quand je regarde le calendrier, c'est août qui s'affiche!) et c'est donc encore les vacances. Vous me direz, pour moi c'est les vacances tous les jours depuis 4 mois, vu que je suis au chômage.

Enfin, pas sûr...

Vous vous amuseriez à écrire pas moins de 10 lettres de motivation en une journée, en vacances, vous?

On est bien d'accord...

2 novembre 2008

Qui sait?

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Dans la vie, il y a les rencontres, les petites rencontres, les rencontres inopportunes, les rencontres hasardeuses, les rencontres heureuses, les rencontres qu'on aurait aimé ne pas faire.. et puis il y a LA rencontre.
La rencontre avec celui, ou celle, que vous savez être "la bonne personne".

Et sur le net?

C'est vrai, on dit souvent que le net n'est qu'un "prétexte" à rencontre parmi tant d'autres (la file d'attente de la seule boulangerie ouverte un jour férié, une grève de train ou de métro, une boîte de nuit, un bar, rayer les mentions inutiles). Mais alors, comment on sait, au travers un écran, que c'est LA rencontre? Et comment garder le côté "mystérieux et inattendu" du "c'est lui je le sais" au premier mot échangé, puisque dans la plupart des cas il y en a eu déjà pas mal avant, des mots?

Bon, faisons un petit topo des rencontres internautiques déjà effectuées (moment croustillant, préparez votre pop-corn) (oui bon ça va, on a le droit de se croire intéressante deux secondes quand-même, didiou).

Première rencontre internautique testée:
Une jeunesse et une naïveté à fleur de peau, la petit Indyra s'élance vers un inconnu avec qui elle discute de la pluie et du beau temps depuis plusieurs mois. Elle arrive à la gare, il est là, elle le voit, elle a envie oui, envie de courir... de fuir loin, très très loin. Il n'est pas moche non non, il n'est pas hideux, rien de tout cela, il est même plutôt charmant, m'enfin, ça colle pas. Non, pas d'étincelle, pas de "bon, il a des expressions pas très glam' mais avec le temps ça passera et surtout je me sens prête à l'aimer toussa toussa", ni de "oulala, il pourrait ressembler à une pieuvre que je l'aimerais quand-même tellement il est parfait pour moi". Ben non, rien. Alors bon, même si les mots échangés sur le net étaient miaouesque, même si les discussions parfois étaient dignes d'un téléphone rose, non, ça le fait pas "en vrai".

La deuxième, tout a été très vite.. Deux ans de plus et une bonne tonne de maturité, quand je l'ai vu je me suis dit qu'il était craquant, quand il a parlé j'en pouvais plus, et quand il m'a touchée j'ai transpercé la couche d'ozone (et oui, maintenant qu'on est dans la confidence, je peux vous le dire, le trou dans la couche d'ozone, c'est moi en fait).
Mais le monsieur, lui, il a juste du se dire "tiens en v'la une de plus à mon tableau de chasse" parce que deux jours plus tard il avait déjà disparu.
Comme quoi, les signes "en vrai" peuvent aussi être trompeurs, et les rencontres, virtuelles ou réelles, sont toujours des grosses improvisations sur le thème "toi + moi .. ou pas?".

En conclusion, je dirais que peu importe le feeling sur le net, y'a que le réel qui compte, et une fois rencontrés, le "virtuel" s'annule presque. Tout ce qu'on a développé jusqu'alors, ne s'efface non pas de notre mémoire mais peut ne pas influencer une seule minute notre décision de savoir si ça va le faire ou pas. (encore cette alchimie.. j'aurai sa peau un de ces quatre).

Mais, n'avez-vous jamais vécu des rencontres "internet" auxquelles vous ne vous attendiez pas? Vous avez un blog, avec des proses, des textes assez "noirs" parfois, qui parlent de vous dans l'intimité la plus extrême, et de ces choses que les humains sont capable de faire qui peuvent détruire quelqu'un.. et puis on vient vous dire qu'on apprécie votre "talent", et puis on vient vous dire que vous avez l'air de quelqu'un d'assez exceptionnel d'une simplicité bouleversante, sans chichi ni grande prose.

Et puis de mail en mail, discussions msn en discussion msn, pourquoi pas en parler autour d'un verre un de ces quatre?
Et puis franchement, j'ai l'impression que peu importe comment la rencontre se passe, je crois que ce coup-ci, c'est TOI.
Comment? On me souffle dans l'oreillette qu'on ne peut pas ressentir de papillons par le net.. Oui peut-être, c'est pas faux.
Rassurez-vous, j'ai les pieds sur Terre, j'en suis pas à ma première, mais quand les choses les plus belles sont dites d'une manière aussi simple, quand c'est la réunion de deux âmes qui semblent s'accorder à merveille, peu importe que ça aboutisse à une relation amoureuse ou non, y'a tellement potentiellement à partager qu'on ne peut pas "ne pas essayer".

Suite au prochain épisode..

21 juin 2008

"Quand on veut, on peut"

hydrophobic_chic_by_git2Ah, la volonté..
Je trouve ce mot à la fois magnifique et.. tristement mal utilisé.
Derrière la volonté, on met à la fois tout et rien. Sitôt qu'on semble ne pas avoir envie de quelque chose, on dit qu'on manque de volonté. Ou encore, lorsque nos efforts répétés et constructifs sont vains.
Dans ce dernier cas, précisément, le mot volonté semble ressortir comme un mot magique de la bouche de tous nos interlocuteurs.

"M'enfin, suffit juste d'un peu de volonté" (En vente libre chez tous les bons marchands de volonté?)
"Pour s'en sortir, il faut en avoir la volonté" (Je n'y aurais pas pensé toute seule)
"Si rien ne marche, c'est parce que tu n'as pas réellement la volonté que ça marche" (C'est bien mon genre de ne me fatiguer que pour la forme)

Et, Ad Vitam Eternam, on nous bassine, avec cette histoire de volonté.
Volonté, volonté, volonté.. mais qui est-ce, cette volonté?!

La volonté, c'est communément le "vouloir". Le désir de réussir, la "faculté de se déterminer à agir dans un but conçu d'avance". Quoi qu'il arrive, j'agirai dans le but de guérir. Est-ce que cela signifie pour autant que je doive inévitablement atteindre ce but? Certainement pas.
Et preuve en est, on peut mettre "de la bonne volonté" dans tout, sans que cela n'aboutisse. "On ne pourra pas dire que tu n'y as pas mis de la bonne volonté!"

En philosophie, la volonté est "un ensemble de tendances gouvernées par un principe rationnel"

Bon, ça devient confus.
En gros, avoir "de la volonté", c'est être déterminé à faire tout ce qui est dans notre possible (gardez bien ces trois derniers mots en tête) pour que ce qu'on souhaite réaliser, se réalise, par le biais d'actions élaborées uniquement dans ce but précis.

1. Ce que nous faisons "dans notre possible", est limité. Sinon, il me suffit de me jeter par la fenêtre pour me voir pousser des ailes dans le dos et voler.
2. Cette action par nature limitée ne peut que limiter les effets qu'elle aura sur le but poursuivi. Si je ne suis pas en mesure de mener mes actions à bien, le but sera moins facilement atteint, voire pas du tout.
3. Par conséquent, la réussite dans ce que je désire profondément, ne réside pas tant dans la volonté que j'y mets que dans les conditions dans lesquelles je me trouve pour mener à bien ce désir de réussite.

Pour faire clair:
La volonté ne suffit pas.
Si je suis malade, j'ai, à la base, du mal à agir. J'ai beau avoir toute la bonne volonté du monde, mes actions n'aboutissent pas, ou mal, parce que je ne suis pas "en bonne condition".

Alors, réfléchissez à deux fois, avant de dire à quelqu'un qu'il "manque de volonté pour s'en sortir". Vous pourriez bien vous retrouver avec des ailes dans le dos très rapidement.

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14 juin 2008

Le mot juste

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On a longtemps fait du syndrome de la page blanche une angoisse, une peur, une chose redoutée. Je ne suis pas de cet avis.
Lorsque fusent les mots dans mon esprit, lorsqu’ils glissent sur le clavier, aidés de l’orchestration majestueuse de mes mains, il ne sont que matière volubile dont je ne peux immortaliser toute la splendeur spontanée. Chaque lettre, chaque mot, chaque phrase perdent de tout leur sens et de leur richesse dès lors qu’ils sont déposés. Trouver le mot juste, ce n’est jamais que remplacer une sensation unique par un objet qui, lui, correspond à un nombre non quantifiable de sensations différentes.

Et s’il en est un qui peut bien se vanter de correspondre à des sensations aussi diverses que paradoxales, c’est bien celui d’amour. Des je t’aime par-ci, des pour toujours, des merci, des peines inconsolables, une émotion forte, une mort, une joie, une déception, un désespoir, une foi, ou encore une illusion, les mots ne manquent pas pour définir l’amour. Pourtant, qui pourrait en donner une définition précise? Qui pourrait, à la question « qu’est-ce que l’amour? » répondre du premier coup et de manière instantanée « l’amour, c’est cela » sans jamais avoir besoin d’apporter quelconque nuance à son énoncé de telle manière que ce dernier ne puisse qu'être unanimement accepté?
C’est cela : personne.
Et c’est sans prétention aucune que je peux m’avancer à pareil discours. Chacun met bien ce qu’il veut derrière l’amour, et ce que chacun y met ne me regarde ni ne m’émeut sous aucun rapport. Pour savoir ce qu’est l’amour, il faut le vivre, et je me garderai bien, lorsque cela m’arrivera, d’y apposer ne serait-ce qu’un mot pour le décrire. L’amour se suffit à lui-même. Dans les discours sur l’amour, il y a toujours plus de discours que d’amour, raison pour laquelle ce genre de discours ne convainc pas grand monde, sauf peut-être quelques âmes encore trop pures de toutes les folies perverses de la vie.
Par ailleurs, l’idée même de trouver le mot juste est discutable. Avez-vous déjà lu ou entendu quelqu’un mettre « le mot juste » sur une émotion sans se sentir obligé d’en ajouter quelques uns à la suite? On ne met jamais le mot juste sur les choses, on se contente de s’approcher de ce que l’on ressent. Et pour se faire, nous avons besoin de nous exprimer le plus longtemps qu’il soit possible de s’exprimer de manière juste sur une émotion. Un livre traitera de la haine, un paragraphe traitera du rejet, un autre de l’abandon, encore un autre de la honte. Mais quel mot peut se targuer de n’exprimer qu’une seule et unique sensation? Quel mot nous permettrait par lui seul de définir précisément ce que nous ressentons jusqu’au plus profond de nous-même?

5 mai 2008

J'irai où mon esprit n'ose pas aller

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I will go to where the tea trees turn to wine *.. chante Peter Von Poehl.

Lundi.. c'est ravioli librairie! **

Mes récentes insomnies m'ont fait dévorer tout ce qui se fait de mieux dans ma petite bibliothèque personnelle, et je n'ai plus de quoi essayer vainement de m'endormir en me donnant bonne conscience.
Eh, non mônsieur, non mâdame, je ne suis pas une de ces jeune feignante qui passe ses soirées sur l'ordinateur et dort le reste du temps. J'écris moî mâdame, j'écris et je lis aussi. Je me cultive. J'entretiens mon esprit vif et intelligent, j'entretiens la forme de mes neurones.. Quelques pages par jour.. quelle insolence! Et 10 lignes pour vous punir! On se rebelle? Rajoutez des allitérations, et que ça sonne!

Allez, après les transports, le réconfort. Me voilà devant ce que je nommerais le paradis de mon esprit, de mes insomnies, ce qu'ils appellent eux une librairie.
C'est froid, ce mot. Une librairie. Des fois, ça sonne un peu comme à l'usine, une librairie. Des fois, ça sent la page jaunie par le temps, le manuscrit poussiereux et l'haleine futide du vendeur, et de sa moustache encore pleine des restes du midi, une librairie.
Mais c'est beau une librairie, c'est beau quand on s'y perd, c'est beau quand on peut y rester des heures sans s'en rendre compte, c'est beau.
Mais c'est chiant une librairie. C'est chiant quand on aime ça, quand on aime lire, quand on ne sait pas choisir. Y'a toujours trop de choses dans une librairie.

Y'a des livres de partout, y'a des catégories qui veulent rien dire, et des rayons mal rangés. C'est le propre d'une librairie. C'est toujours sali par le désordre parce que ça fait désordre de ranger. Parce que votre cerveau, à vous, il est parfaitement rangé? Non. Et bien la librairie non plus.
Manquerait plus qu'elle soit rangée tiens, on ne s'y retrouverait plus!
Non, une librairie, c'est mal rangé, c'est plein de surprises, parfois des bonnes, parfois des mauvaises. Les biographies des jeunes de 20 ans qui croient avoir tout vécu. Les petits auteurs méconnus qui vous réapprennent à vivre et à penser.

Et moi les librairies, j'adore ça. Tellement que je n'ose pas trop y aller. C'est un peu comme de lâcher des cannibales au beau milieu du châtelet un samedi après-midi. Un vrai carnage.

Allez, aujourd'hui, c'est lundi. Aujourd'hui, c'est librairie, et tout est permis.
Vas-y, mange, dévore, bave devant les livres.. et choisis.


* J'irai où les arbres à thé se transforment en vin. (eh, on n'a jamais dit que ça voulait forcément dire quelque chose, l'anglais traduit littéralement.. Allez, écoutez juste la suite de cette phrase, et vous comprendrez peut-être. Et comme je suis gentille, je vous souhaite bon courage.)
**Pour les cinévores, vous aurez reconnu là une allusion à l'excellentissime La vie est un long fleuve tranquille. Pour les autres, je m'abstiendrai de tout commentaire disgracieux qui consisterait à vous dire qu'il est un crime de premier degré que de ne pas avoir vu ce film.

1 mai 2008

Les jours Faire-Chier.

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Pink Martini fredonne Je ne veux pas travailler

Et moi pendant ce temps là...je tournais la manivelle

C'est un jour comme un autre, un jour comme tous les jours, où je ne dors pas, où je me fais chier comme un rat mort  m'ennuie.
C'est un jour comme un autre où j'ai surfé sur internet all niiiight looong (comme disait notre loveur des années 90 j'ai nommé le grand l'unique Lionel Richie).
C'est finalement un jour comme un autre où.. personne ne travaille.
Merde, non ça colle pas, je la refais.
C'est un jour comme un autre où je ne travaille pas, sauf que, chose exceptionnelle, c'est aussi un jour où je ne suis pas la seule à ne rien faire, même que j'ai le droit.
Aujourd'hui, si on me demande ce que j'ai fait de ma journée, je pourrai répondre sans scrupules que j'ai rien fait. J'ai le droit, c'est Férié.
Et comme c'est Férié, Loi de Murphy oblige... je n'ai plus rien dans le frigo.
Et comme c'est non seulement Férié mais aussi Fête du Travail, personne, donc, ne travaille. Et aucun magasin, donc, n'est ouvert. Logique implacable.
Mais, je vous l'apprends (ou pas), la logique et moi ça fait deux (même plus que ça en fait). Déjà en 2ème année de Licence, j'étais fâchée avec la logique, et c'est pas mon prof de l'époque qui vous contredirait (puisqu'il est mort.) (Non je déconne..)
Du coup, mon illustre personne, que dis-je, mon esprit des plus fins et des plus raffinés et moi-même trouvons cela scandaleux (oui, scandaleux!!) que RIEN absolument RIEN ne soit ouvert un 1er Mai. D'ailleurs, si on croit cette bonne vieille logique, un jour de fête du travail ne devrait-il pas être un jour où on.. travaille?! Précisément.. pour le fêter, faut l'exercer, non?

Je m'apprête donc à passer un Jeudi 1er Mai devant les programmes merdiques les fabuleux programmes préparés avec beaucoup d'affection par nos chaînes Hertziennes favorites sans nourriture réconfortante. C'est un drame.

Pour ceux qui ne croient pas en ma logique implacable, merci de m'expliquer pourquoi, à la fête du travail, on ne travaille pas. C'est un peu comme... un été à Paris sans soleil!
Pour ceux qui ne partagent pas le même degré dramatique que moi, ne faites donc que paaaassseeeer votre route... (chantonnez un coup, ça détend)

Et pour tous ceux qui, comme moi, vont passer un jour férié pourri parce qu'ils n'auront même pas de quoi s'affaler négligemment dans leur lit ou leur canapé en avalant des choses que ma pudeur calorique m'empêche de citer, je dis: Résistes, prouve que tu existes! courage, nous vaincrons!

*Quand à ceux qui font le pont, qui sont en voyage, et qui, en plus, vont s'empiffrer goulûment  tout ce long week end de 4 jours, inutile de vous préciser ce que je pense de vous, niark niark niark.

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